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Culture

qu’aux dépens du terrain qu’elle devoit néceſſairement appauvrir. Mais une théorie moderne, appuyée ſur des faits, a démontré l’erreur de cette hypothèſe, en prouvant que les plantes tiroient leurs ſucs nourriciers en grande partie de l’atmoſphère au milieu de laquelle elles vivoient ; que les racines ne végétoient & ne ſe multiplioient qu’à la faveur de ce ſuc nourricier qu’elles recevoient des feuilles & des tiges, & que ſi les animaux venoient à brouter la feuille de pommes de terre avant que leurs tubercules fuſſent formés, ils avortoient & ne groſſiſſoient point : mais je n’inſiſterai pas de nouveau ſur ces détails étrangers à l’objet que je traite ici ; ils ſont conſignés dans mes Additions aux Récréations chimiques de Model.

Mais s’il étoit vrai que la pomme de terre méritât le reproche, & qu’elle épuiſât le ſol au point de le mettre hors d’état de produire. des grains, je demanderois pourquoi, dans certains cantons, ſa fécondité eſt-elle aujourd’hui ce