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des Pommes de terre.

ont paru les plus raiſonnables. Ce citoyen diſtingué, qui eſt parvenu dans le voiſinage de ſes terres en Beauce & en Brie, à donner une opinion avantageuſe de cette plante, évalue les frais de culture d’un arpent meſure de Paris, d’une bonne terre, à 54 liv. 14 s., & le produit de ſoixante-quinze à quatre-vingt ſacs ou ſeptiers de douze boiſſeaux de pommes de terre groſſe-blanche ; & il eſt convaincu qu’un arpent de ſable un peu gras, employé à la culture de cette plante, équivaut à ſix arpents ſemés en avoine, & qu’il ſuffit à l’attelage d’une charrue, c’eſt-à-dire de trois chevaux.

J’ai déjà fait obſerver dans l’introduction de ce traité, que la culture en grand des pommes de terre étoit un moyen de rendre le ſol propre à toutes ſortes de plantes de faire rapporter au plus mauvais terrain quelque production, enfin d’augmenter dans les campagnes la maſſe des subſiſtances des hommes & des beſtiaux. Ces avantages ajoutés aux raiſons que j’ai déduites, ſuffiront ſans doute pour me juſtifier de n’être