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des Pommes de terre.

dinaires qu’il faut eſpérer ne voir paroître de long-temps. Toutes les exagérations que l’enthouſiasme a fait naître ſur cette production, doivent être dénoncées ici, parce que le laboureur qui, avec des ſoins & du travail, n’approcheroit pas de ces grands produits qu’on annonce, croiroit avoir mal cultivé ſon champ ; il accuſeroit le ſol, la ſemence, & la méthode qu’il pratique.

Au lieu donc de donner des tableaux de recette & de dépenſes arrangés aſſez ordinairement dans le ſilence du cabinet, nous nous bornerons à ſupposer qu’il s’agit d’un excellent fonds, & de la pomme de terre groſſe-blanche : alors nous ; dirons que ſa fécondité ne ſauroit être comparée à celle des autres racines potagères ; que ſi la récolte n’en eſt point chaque année également abondante, rarement manque-telle tout-à-fait, que ſon produit, à terrain égal, eſt dix fois plus conſidérable que celui de tous les grains connus en Europe ſans compter les autres végétaux que les