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des Pommes de terre.

les intervalles, afin de bien ameublir la terre ; on ne doit pas même craindre d’en couvrir un peu la plante, ni de la coucher, car l’expérience a prouvé qu’elle ſe relève bientôt, & pouſſe ſes feuilles avec plus de vigueur. Quelquefois le ſol & la ſaiſon ſont ſi favorables à la végétation des plantes paraſites, qu’il eſt néceſſaire de répéter ce ſarclage : on n’y manque point dans les potagers, mais on y regarde à deux fois quand il s’agit d’une grande exploitation ; cependant rien ne préjudicie autant à l’accroiſſement des racines. Ce ſarclage ne peut guère s’exécuter avantageuſement qu’avec la houe américaine, dont M. Saint-Jean de Crevecœur m’a envoyé de New-Yorck un modèle : en voici une idée.

On ne cultive point, en Amérique, la pomme de terre & le mais ſans cette houe. Sa forme eſt un carré de la largeur de huit pouces, & de la hauteur de sept ; le côté le plus élevé eſt terminé en cœur : la douille ſe trouve du