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des Pommes de terre.

A ouvrir une raie la plus droite poſſible ; deux perſonnes le ſuivent, l’une pour jeter une poignée de fumier, & l’autre les pommes de terre du côté où marche la charrue, c’eſt-à-dire proche la raie qu’elle vient de tracer, afin que le pied des chevaux ne dérange pas le fruit, & que l’oreille qui jette la terre ſur la raie voisine, pouſſe en même temps le fumier, qui enveloppe par ce moyen la pomme de terre : on pratique enſuite deux autres raies dans leſquelles on ne met rien ; ce n’eſt qu’à la troiſième qu’on recommence à fumer & à ſemer, & ainſi de ſuite juſqu’à la fin, de manière qu’il y ait toujours deux raies vides, & que les plantes, n’étant point vis-à-vis les unes des autres, ſoient ſéparées d’un pied & demi, puiſſent s’étendre, être cultivées & buttées à la charrue.

Lorſque le champ eſt ainſi couvert, on le laiſſe en cet état juſqu’à ce que la plante ait acquis environ trois pouces de hauteur.