Page:Parmentier - Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789.djvu/102

Cette page n’a pas encore été corrigée
94
Culture

c’eſt que le terrain ſur lequel j’ai fait mes expériences étoit d’une excellente qualité, qu’il étoit bien préparé, bien fumé, bien cultivé, bien favoriſé par la ſaiſon.

J’en conclus donc que dans un ſol moins gras, & moins bien travaillé, il faut, comme pour les ſemailles, forcer un peu ſur la quantité, parce que beaucoup de germes avortent : de gros tubercules plutôt que des petits, & deux morceaux qu’un ſeul ; obſerver des diſtances moins éloignées afin que les pieds ſoit multipliés, que le feuillage plus abondant, faſſe la loi aux mauvaiſes herbes, & préſerve la plante de la chaleur du hâle, ſans craindre que les filets qui partent des racines s’entrelaſſent, ſe confondent & ſe nuiſent réciproquement. J’ai remarqué comme M. Hell, que dans les terres légères, lorſqu’il survient un temps ſec, on eſt trop heureux d’avoir planté des pommes de terre entières, ou des morceaux garnis de pluſieurs œilletons : un simple germe alors ne produit rien.