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ſur les Végétaux nouriſſans.

Toutes ces conſidérations, & tant d’autres qu’il ſeroit inutile de rapporter ici, tendent à prouver que la propriété attribuée ſi gratuitement à la matière glutineuſe, appartient en entier à l’amidon, à cette ſubſtance qui conſtitue l’état farineux des végétaux ſervant de nourriture à tous les peuples de l’Univers, que la Nature a répandue abondamment dans les différentes parties de la fructification des Plantes, à cette ſubſtance enfin qui reſtaure à la manière des gelées, & avec laquelle j’ai ſait du pain dont je me ſuis nourri pendant trois jours en ſaiſant beaucoup d’exercice ſans prendre aucun autre aliment ; ſi donc la matière glutineuſe joue le plus grand rôle dans la panification, l’amidon produit preſque ſeul tout l’effet nutritif.

C’eſt donc parmi les végétaux où il ſe trouve de l’amidon qu’il ſaut chercher la partie principalement nourriſſante des farineux, l’aliment par excellence, celui dont nous ſaiſons un uſage journalier ; c’eſt dans cette ſubſtance que reſide le principe des farineux, & le degré alimentaire que ceux-ci poſſèdent, & peut tenir qu’à la quantité d’amidon, ou