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Recherches

ſoupçonna que ce pouvoit bien être l’amidon ; elle n’en eut plus aucun doute, lorſqu’après avoir ceſſé d’en prendre, elle ſoupa comme à ſon ordinaire. Mais l’amidon ſéparé des ſubſtances muqueuſes & extractives auxquelles il eſt toujours uni dans l’état farineux, ne pouvant ſubir l’action du pétriſſage & la fermentation panaire, je lui en ai ajouté la moindre quantité poſſible, & le pain que j’en ai obtenu, relevé par quelques grains de ſel, a paru très-bon & fort nourriſſant.

Il réſulte de tout ce que nous avons avancé ſur les farineux, que les différentes parties qui les conſtituent, poſſèdent chacune la ſaculté alimentaire en raiſon de leur proportion & de leur caractère ſpécifique ; que par conſéquent la matière glutineuſe ne ſauroit en être le principe le plus alimentaire, puiſque, quelqu’abondante qu’on la ſuppoſe dans les grains de première qualité, elle s’y trouve tout au plus pour un huitième ; que d’ailleurs elle eſt indiſſoluble dans l’eau bouillante, & ne paroît point ſous la forme de gelée, qualités qui appartiennent eſſentiellement à la matière nutritive.