étoit compoſée des mêmes principes que les ſubſtances animales, & par conſéquent ſuſceptible de nourrir autant qu’elles ; mais cette ſaible ſimilitude doit-elle en impoſer dans un temps où l’on ſait combien il y a de corps qui ſe pourriſſent aiſément ſans être alimentaires ; dans un temps où l’on ſait que l’analyſe à la cornue, eſt le moyen le plus infidèle pour déterminer les propriétés d’une ſubſtance quelconque.
Le blanc d’œuf qui ſe corrompt aiſément, qui devient ſpongieux & inſoluble par la cuiſſon, & donne de l’alkali volatil à la cornue, devroit être ſuivant cette hypothèſe, une véritable matière glutineuſe & nourrir davantage que le jaune. Les champignons, l’indigo & les autres fécules vertes des plantes, ne préſentent-ils pas les mêmes phénomènes ? enfin les mucilages les plus inſipides, tels que la gomme arabique, ne donnent-ils pas auſſi de l’alkaIi volatil à la cornue ? combien de ſubſtances végétales qui ne ſont ni glutineuſes, ni muqueuſes, ni alimentaires, fourniſſent ce produit ſalin, ou du moins quelle eſt la ſubſtance dans la Nature, provenant du