donnant à ce viſcère, au lieu d’un mucilage délayé, peu aſſaiſonné, & enfin dépouillé de leſt, une matière au contraire abondante en leſt qui offre trop de réſiſtance aux organes digeſtifs ; tels ſont entr’autres le poiſſon & la viande bouillie, les épinards, l’oſeille les chicoracées, toutes ſubſtances enfin, que l’on rend en partie comme on les a priſes, parce que la cuiſſon qu’elles ont ſubie dans l’eau, les a réduites à l’état de ſquelettes fibreux, incapables de fortifier & de nourrir.
Si l’état des ſolides & des fluides qui conſtituent la machine animale, dépend de l’eſpèce & de la quantité de nourriture dont nous ſaiſons uſage ; ſi les bonnes ou mauvaiſes digeſtions influent d’une manière très-directe ſur notre exiſtence phyſique & morale, combien n’eſt-il pas important de connaître, autant qu’il eſt poſſible, le mécaniſme de l’aliment, & de faire en ſorte que la matière qui en réſulte, ſoit abondante & appropriée aux organes deſtinés à en opérer la digeſtion.