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Recherches

une odeur aigre & un goût déſagréable de levain.

L’amidon étant bien ſéché, on le paſſe par un tamis de foie ; ce qui reſte ſur le tamis, ſe trouve pour lors dans l’état d’amidon en grain ; mais d’une plus forte conſiſtance, & par conſéquent plus difficile à ſe laiſſer pulvériſer. Ce ſeroit induire en erreur que de propoſer les moyens dont ſe ſervent les Amidoniers pour réduire l’amidon en poudre ; l’uſage de deux cylindres de bon bois cannelé, me paroît plus propre à remplir cet objet : placés horizontalement, à une diſtance convenable l’un de l’autre, ſurmontés d’une trémie garnie d’une auge à balançoirs, ainſi que les bluteaux de foie en uſage chez les Boulangers ; que l’amidon qui paſſeroit du cylindre tombe dans le bluteau de ſoie, & que ce bluteau ſoit enfin renfermé dans un coffre proportionné à la grandeur de toute la machine, le tout mis en mouvement par le moyen d’une manivelle, on broyeroit & on tamiſeroit en même-temps ; on repaſſeroit enſuite les grains qui ſe trouveroient à l’extrémité du bluteau ; on mettroit l’amidon dans des ſacs, en