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ſur les Végétaux nouriſſans.

ardent n’eſt pas toujours en raiſon de la ſubſtance ſucrée, renfermée dans le corps qui ſubit la fermentation ſpiritueuſe, il s’agira enſuite d’examiner ſi l’amidon ſeul & pur, mais diſſous dans une certaine quantité d’eau & réduit à l’état d’empois ou de colle, étant fournis au travail du Bouilleur, ne fourniroit pas auſſi de l’eau-de-vie ; alors il ne faudroit pas encore en conclure que des ſubſtances, autres que la matière ſucrée, ſont en état de fournir de l’eſprit ardent, car l’amidon lui-même pourroit fort bien n’être que ce ſel eſſentiel, neutraliſé, pour ainſi dire, par la végétation : cette idée n’eſt peut-être pas auſſi ridicule qu’elle le paroît ; l’amidon, jeté ſur les charbons ardens, exhale une odeur qui approche du caramel, & donne par l’analyſe à la cornue, les mêmes produits que le ſucre. La ſolution de toutes ces queſtions ne peut manquer de jeter un grand jour ſur les opérations de la Nature ; il ſuffit qu’elles intéreſſent la ſociété économique pour m’impoſer le devoir de m’en occuper, & de lui rendre compte des réſultats, J’ai l’honneur d’être, &c.