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ſur les Végétaux nouriſſans.

le trouveroit, rendrait un grand ſervice à l’humanité en le publiant.

Quelquefois une réflexion en amène une autre. II y a pluſieurs années qu’on m’a communiqué la manière de faire d’aſſez bonne eau-de-vie de pommes de terre ; j’en ai fait faire l’eſſai par un diſtillateur ſous mes yeux ; la facilité du ſuccès m’a effrayé ; j’ai craint que notre peuple, aſſez enclin aux boiſſons ſpiritueuſes, ſur-tout aux plus fortes, ne convertît en poiſon ce que la Nature lui préſente comme aliment ſalubre. Cette conſidération m’a engagé, ainſi que notre Société, à n’en pas publier le procédé dans nos Mémoires, mais d’un autre coté, cette même découverte m’a fait penſer s’il ne ſeroit pas poſſible de ſubſtituer à l’orge la pomme de terre pour en faire de la bière dans un pays où les blés de toute eſpèce ſont habituellenent auſſi chers qu’en Suiſſe. Cette boiſſon moins violente, plus ſaine, plus nourriſſante que l’eau-de-vie, ſeroit un confortatif proportionné aux facultés du pauvre journalier. Oſerai-je, Monſieur, vous propoſer cette queſtion & vous en