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ſur les Végétaux nouriſſans.

elles par rapport à leurs principes dominans, ne ſont dépouillés aucuns de la ſaculté alimentaire, & le mucilage qu’ils renferment tous, ſous différens états, ſe rencontre encore dans les animaux qui s’en ſont nourris, mais tellement changé & élaboré, qu’il ne lui reſte plus qu’un ſeul & même caractère, celui de gelée.

Si l’eſpèce & la quantité de nourriture, ſi la manière de la préparer, devoient toujours être réglées ſur l’âge, le tempérament, le climat, l’habitude & le genre de travail auquel on eſt livré, il ſeroit également néceſfaire que les ſubſtances végétales & animales, deſtinées toutes entières à ſervir d’aliment, continſſent aſſez d’humidité, afin que la matière nutritive fût toujours dans un certain degré de molleſſe & de flexibilité, pour ſe prêter aux différentes opérations qui doivent les convertir en chyle.

Toutes les parties qui appartiennent au règne végétal & animal, je ne ſaurois trop le répéter, possèdent une matière ſuſceptible de nourrir ; mais il y en a dans leſquelles le temps & les élaborations ont tellement racorni,