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ſur les Végétaux nouriſſans.

auſſi ſaine pour le moins, & plus ſuſceptible de ſe prêter à tous les genres d’accommodages. Que ne ſera-ce point quand au lieu de ſe borner à un coin de terre, on y conſacrera des arpens entiers ? cette culture ſoutenue alors contre le choc des préjugés, par la facilité de ſa végétation & ſon extrême fécondité, en entretiendront ſans ceſſe la quantité & le bon marché. Rien de plus commun que de voir les grains manquer dans certaines provinces ; cet accident arrive rarement aux pommes de terre : on a du moins fort peu d’exemples bien avérés à citer à cet égard.

Il n’y a que le froment & le ſeigle qu’il faudroit toujours convertir en pain, & il ne faut jamais négliger la culture de ces deux grains quand les terreins y ſont propres, & que le produit eſt en raiſon de la ſemence ; les autres graminées ne devroient ſervir qu’à la braſſerie & à l’engrais des animaux, & ſi l’on eſt forcé d’en faire auſſi du pain, il ſeroit néceſſaire d’y faire entrer la pomme de terre, qui diminueroit leur viſcoſité & leur mauvais goût.