hommes ; telle fut néanmoins pendant longtemps la nourriture parmi les peuples les plus anciens. Si on vouloit se nourrir à Paris de pain de blé de Turquie & de sarrasin, il coûteroit infiniment plus cher que celui de froment ; enfin le pain de seigle ne coûte-t-il pas à Paris cinq sous la livre ? Pourquoi l’industrie qui s’est tant signalée en faveur du pain de blé, ne feroit-elle pas quelques efforts pour celui de pommes de terre dès que l’expérience & l’observation en auront démontré l’utilité ? Quand un procédé n’a plus que des machines à inventer, il a déjà atteint le point de perfection désiré.
Si on calcule bien le prix de la pomme de terre, ce qu’il en entre dans une livre de pain, les frais de préparation, d’amidon, de pulpe & de manutention, on jugera qu’il est impossible que cette nourriture puisse jamais arriver à un taux qui en permette l’usage à toutes les classes.
Il seroit sans doute bien difficile d’établir ici positivement le prix auquel pourroit revenir