ſpécifier les caractères les plus généraux ; il convient maintenant d’examiner ſi la nourriture qui en réſulte, n’opère point ſon effet en raiſon de la matière qui y domine.
Il ſemble que la Nature ait aſſigné à l’homme, l’uſage qu’il doit faire des dons qu’elle lui prodigue en accordant aux végétaux, qu’elle a le plus évidemment deſtinés à remplir nos beſoins, des propriétés capables de les ſatiſfaire tous ; ainſi les fruits, par exemple, qui renferment beaucoup d’humidité, & la plupart un principe piquant ou aigrelet, paroiſſent avoir été formés particulièrement pour étancher la ſoif ; les ſemences farineuſes, plus conſiſtantes & moins ſavoureuſes, pour appaiſer la ſaim ; les écorces, plus ſapides, pour aſſaiſonner les mets ; enfin, les feuilles, les tiges, & preſque toutes les racines, extrêmement abondantes en matière fibreuſe, pour ſervir de leſt.
Ces quatre ordres de parties des végétaux, malgré la diſtinction que nous établiſſons entre