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ſur les Végétaux nouriſſans.



Treizième Objection.


Après toutes les opérations d’amidon & de pulpe, plus ou moins longues & diſpendieuſes, on n’aura point encore de pain de pommes de terre ; il faut en outre avoir recours aux détails de la Boulangerie, qui ne peuvent qu’ajouter au prix de l’aliment & à l’embarras de ſa fabrication.


Réponse.


Sans parler ici des circonſtances qui obligent quelquefois de laver & de ſécher les grains avant de les porter au moulin, ne faut-il pas en tout temps, par le moyen des différens cribles, les purger des ſemences étrangères qui ont crû dans le champ avec eux & de la poussière qui en recouvre la ſurface ; ce n’eſt pas tout, ils ne peuvent ainſi ſervir d’aliment, & entrer dans le pétrin du Boulanger ; il eſt néceſſaire de les tranſporter au moulin, d’où ſouvent l’on eſt fort éloigné, y attendre ſon tour, ſoigner ſon grain, le rapporter moulu à la maiſon pour le bluter : de plus, il faut ſe précautionner contre les