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Recherches

alimentaire jointe à la propriété apéritive que je leur avois reconnue, rempliſſoit toutes les indications qui ſe préfentoient. Je ne fus point trompé dans mon attente : la malade ayant auſſi-tôt ſuivi mes conſeils, fit une partie de ſa nourriture de pommes de terre bien cuites ſous les cendres chaudes, aſſaiſonnées quelquefois de très-peu de beurre & de ſel, ſouvent ſans aucun aſſaiſonnement, & ce genre de nourriture fut l’époque où les urines commencèrent à donner & où par ſucceſſion de temps les liqueurs ſorties des lois de la circulation y rentrèrent, & que l’hydropiſie & tous ſes ſymptômes furent diſſipés ; ce qui demanda environ l’eſpace de trois mois ; les forces vinrent à proportion & la malade au printemps 1777, n’avoit pas le moindre reſtes de ſa maladie. Depuis ce temps elle jouit d’une excellente ſanté.

Mon changement de poſition & d’état m’ayant depuis ce temps privé de faire aucun uſage des pommes de terre dans le traitement des maladies ; je n’ai pu en étendre davantage l’application ; mais je ſuis intimement convaincu que cette production eſt digne de