Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/544

Cette page n’a pas encore été corrigée
526
Recherches

matières qu’on avoit fait prendre, & la malade, dans les efforts quelle faiſoit, étoit ſur le point d’expirer ; le ventre étoit toujours gonflé, & l’épanchement conſidérable, ainſi que l’enflure des cuiſſes & des jambes, tandis que les extrémités ſupérieures étoient d’une maigreur effrayante.

Je continuois toujours, quoique dans l’éloignement, une correſpondance ſuivie avec M. Richard dont l’amitié m’étoit devenue chère & les lumières dignes de toute ma confiance : il fut ſenſiblement affligé du portrait que je lui faiſois de la conſtitution de notre malade, il ne falloit rien moins qu’une ame ſenſible comme la ſienne, animée du deſir d’arracher au ciſeau deſtructeur un objet digne d’être exempt de ſes atteintes. Tout eſt mort que l’eſpérance vit encore, dit un célèbre Écrivain[1] ; & en effet, malgré le ſpectacle d’une deſtruction prochaine, nous ne ceſſames, M. Richard & moi, d’employer tout ce que nous crumes capable de pouvoir s’y oppoſer ; l’eſtomac délabré de la malade

  1. M. de Buffon.