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jambes ; mais cette apparence de mieux ne fut que d’une courte durée, & bientôt la malade ſentant ſa ſituation devenir plus mauvaiſe, revint dans la maiſon paternelle vers les premiers jours de Juin ; M. Richard s’y rendit pour ſuivre le traitement de la maladie, & je fus pareillement appelé pour y coopérer avec lui : mais comme malgré tous nos efforts, & que les remèdes, pris dans les trois règnes de la Nature, n’avoient pu établir la ſecrétion ni l’évacuation des urines, le gonflement du bas-ventre augmenta au point, que nous ne vîmes plus d’autres reſſources que dans la paracentèſe : la malade, dont le courage n’a ceſſé de mériter mon admiration, fut préparée à cette opération le 24 Juin, & la ponction, faite ſuivant les règles de l’Art, produiſit une évacuation de vingt-quatre livres de ſéroſité.

Le calme qui ſuivit, fit renaître les eſpérances, & on continua l’application des remèdes appropriés. Un mois à peine étoit-il paſſé, que nos alarmes ſe renouvelèrent, & ſucceſſivement l’épanchement ſe fit au point, que la malade fut obligée de ſe ſoumettre une ſeconde fois à la ponction, ce qui eut lieu