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ſur les Végétaux nouriſſans.

Une Demoiſelle d’Ingrande-sur-Loire, âgée d’environ vingt-deux ans, tomba malade dans le courant de l’hiver 1776, à la ſuite d’une ſueur ſupprimée, qui produiſit par gradation une hydropiſie aſcite : la maladie étant alors dans ſon état, je fus conſulté, & comme juſqu’à ce moment on avoit absolument pris le change & traité la malade comme affectée de la poitrine, elle ne fut pas peu ſurpriſe lorſque je lui annonçai qu’il y avoit un épanchement dans l’abdomen, qu’en conſéquence ſa ſituation étoit très-ſérieuſe & qu’il n’y avoit pas un inſtant à perdre ; ce pronoſtic la détermina ſur le champ à ſe rendre à Nantes & de-là à Montaigu en bas Poitou auprès de M. Richard Docteur en Médecine, homme d’un mérite rare, chez lequel les malades ſont ſûrs de trouver un ami & qui a les ſoins les plus étonnans dans le traitement de pluſieurs maladies de cette eſpèce.

Cette Demoiſelle ſe mit auſſi-tôt à l’uſage des remèdes qui lui furent preſcrits & s’aperçut pendant quelques ſemaines que ſon ventre diminuoit de grosseur, ainſi que l’infiltration qui s étoit faite dans les cuiſſes & dans les