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Recherches

être incommodées : ajoutons ici encore un fait qui confirme de nouveau la vérité de cette Obſervation.

Un Charpentier, accablé de misère, & chargé d’une nombreuſe ſamille, à qui le produit de ſes journées, ne pouvoit procurer la quantité de pain ſuffiſante pour ſa nourriture, celle de ſa femme & de ſes enfans ; cet homme, que l’on avoit aidé avec des pommes de terre, en avoit continuellement ſur le feu, un chaudron rempli, & dans la cour, un baquet où on les mettoit lorſqu’elles étoient cuites pour les faire refroidir, & d’où on les tiroit enſuite pour les diſtribuer : cet Ouvrier en mangea, pour ſon premier coup d’eſſai, ce qu’en contiendrait un demi-boiſſeau, ſans aucun inconvénient ; il augmenta dans le pays la conſommation de ce végétal, car il engagea, par ſon exemple, tous les Ouvriers & les Journaliers du canton, à faire uſage de pommes de terre.

On voit dans tous les Ouvrages de M. Tiſſot, que ce célèbre Médecin fait le plus grand éloge des pommes de terre ; il dit dans ſa Lettre à M. Hirzel, page 54, en parlant de ces racines :