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ſur les Végétaux nouriſſans.


Dixième Objection.


L'uſage des pommes de terre pour les beſtiaux, n’eſt pas encore auſſi exempt d’inconvéniens qu’on veut bien l’aſſurer : quelques Obſervateurs ont déjà remarqué que le lard des cochons qui en avoient été engraiſſés, n’avoit pas beaucoup de conſiſtance.


Réponse.


L'avantage d’engraiſſer les animaux ſans employer les grains utiles à la conſommation de l’homme, ne ſauroit être conteſté, & dans le nombre des ſubſtances qui peuvent y ſuppléer la pomme de terre doit, ſans doute, être conſidérée comme la plus nourriſſante ; il eſt poſſible que, vu la quantité d'eau que renferme la pomme de terre, la graiſſe des animaux qui s’en alimentent, ne ſoit pas très-ferme, & en ſuppoſant que cet inconvénient ſoit vrai, ne pourrait on pas y remédier en ajoutant à ce manger, vers la fin, du ſon ou de la farine d’orge, pour absorber la ſurabondance d’humidité ? Voici une Obſervation qui mérite d’être connue.