Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/520

Cette page n’a pas encore été corrigée
502
Recherches


Réponse.


On a ſuffiſamment établi la ſupériorité qu’ont les grains ſur la pomme de terre, pour jamais oſer donner à cette dernière production la préférence ; le degré de ſéchereſſe qu’ont les ſemences, la quantité de matières nourriſſantes qu’elles renferment ſous un petit volume, feront toujours pour les hommes de tous les pays & de toutes les conditions, la portion la plus précieuſe des végétaux farineux.

La pomme de terre, au contraire, a moins de matière nutritive ſous beaucoup plus de volume ; elle ne ſauroit être emmagaſinée & tranſportée au loin aiſément, il faut les conſommer ſur les lieux comme les menus grains : elle ſe gâte & germe aiſément, ce qui conſervera toujours la primauté aux grains. Mais il ſeroit bien à ſouhaiter que l’on vînt au ſecours des pauvres habitans des campagnes, en leur indiquant de la manière la plus conciſe, la meilleure méthode de cultiver la pomme de terre ; peut-être ſeroit-il poſſible de leur ménager cette reſſource pendant toute l’année.