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ſur les Végétaux nouriſſans.

autant rendu ; les pluies continuelles qu’il fit cette année, ayant trop ſouvent inondé les trous, un quart de la ſemence ou à peu-près, ſe pourrit ſans germer, & celles qu’on replanta, ne donnèrent que des tiges ſans fruit : ces Plantes ayant d’ailleurs été battues bruſquement de deux pieds ſix pouces de terre peu meuble, ce poids ſubit empêcha les racines de s’étendre, & chaque Plante ne donna que trois ou quatre tubercules, tandis que dans l’autre pièce, le produit fut énorme ; ce qui m’a déterminé à la culture à bœuf.

En conſéquence, les deux mêmes portions de terre ont été ſemées à rayons l’année ſuivante, & cultivées avec les bœufs ; la culture de la première année ayant rendu la terre très-meuble à une grande profondeur, il n’a fallu qu’un léger labour afin d’unir le terrein, avant de dreſſer les planches : la ſeule différence que je fis mettre dans la façon de ſemer, fut de faire recouvrir de terre le fumier dépoſé dans les ſentiers, de faire ſemer les pommes ſur cette terre & non ſur le fumier, comme l’année précédente, pour prévenir l’inconvénient que je préſumois avoir retardé leur