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ſur les Végétaux nouriſſans.

un orage, ils ſont pleins de foi, font tous les vœux & toutes les promeſſes que l’amour de leur conſervation peut leur ſuggérer ; mais qu’importe :

Le plaiſir de faire le bien,
Eſt le prix de l’homme qui penſe.

Je vous prie, Monſieur, d’éclairer un doute ; vous vous ſervez toujours du nom de patate, pour exprimer la racine que vous avez transformée en pain & en biſcuit ; ne ſeroit-ce donc pas la pomme de terre qu’on déſigne ainſi dans certains cantons de l’Europe ? Le biſcuit, dont vous m’avez gratifié, ſemble provenir d’une matière farineuſe ſucrée ; vous ſavez que l’une de ces Plantes, eſt de la claſſe des ſolanum, & que l’autre appartient à la ſamille des convolvulus ; que la première eſt très-fade, & que la ſeconde, au contraire, eſt fort ſucrée ; qu’enfin la pomme de terre contient de l’amidon, & la patate n’en a point, du moins celle que j’ai examinée, & qui m’avoit été envoyée de Malte, où on la cultive, par M. le Chevalier Deodat de Dolomieu. Il y a tout lieu de préſumer que beaucoup de Plantes