eſclaves ; enfin il ne doute point qu’à l’avenir ils n’aient la précaution d’avoir toujours pluſieurs milliers de ce biſcuit en réſerve, pour s’en ſervir au beſoin.
Occupé maintenant d’un travail ſur les moyens de prévenir les diſettes, j’ai tâché de raſſembler toutes les Plantes alimentaires qui croiſſent ſpontanément dans nos provinces, & qui au moyen de préparations ſimples que j’indique, peuvent remplacer dans ces temps malheureux les alimens ordinaires : mes recherches, il eſt vrai, ne s’étendent qu’au royaume ; combien un pareil travail dans chacune de nos Iſles deviendrait utile ! perſonne, j’oſe vous l'aſſurer, Monſieur, n’eſt plus capable de s’en acquitter que M. Gerard, & les éloges que je pourrois lui donner ici ne ſauroient être ſuſpects, car je ne connois absolument ce Médecin que par ſon zèle éclairé & ſon amour du bien public.
Si mes obſervations, Monſieur, vous paroiſſent fondées, je me flatte que vous voudrez bien les mettre ſous les yeux de M. le Marquis de Caſtries : jamais je n'ai