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ſur les Végétaux nouriſſans.

qu’avec de la perſévérance il pourra en venir à bout : il ſe propoſe de me procurer un baril de ces racines, afin d'eſſayer de mon ce côté ſi je ſerai plus heureux, & je me ferai un grand plaiſir de vous en rendre compte.

Le changement des racines en pain & en ce biſcuit, eſt un moyen aſſuré de prolonger leur durée d’une récolte à l’autre ; de concentrer la nourriture qu’elles renferment ſous le plus petit volume poſſible, ſans nuire à ſes effets ; de pouvoir les tranſporter dans tous les climats & à peu de frais ; de préſenter un comeſtible tout prêt à être employé, dont la forme & le goût plaiſent à tous les peuples de l’Univers.

C’eſt ſous ce point de vue général que je vous prie, Monſieur, de conſidérer le biſcuit de pomme de terre : auſſi M. Gerard remarque-t-il, dans la lettre qu’il a écrite à ce ſujet, que c’eſt un bienfait pour nos Isles, qu’un jour elles en retireront le plus grand profit ; que ſi en 1776 & en 1770, les habitans de la Colonie où il eſt employé euſſent connu cette expérience, ils n’auroient ce pas été ſi en peine de ſe nourrir eux & leurs