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ſur les Végétaux nouriſſans.

nous obſervons que cette partie eſt toujours d’un tiſſu plus ſerré & plus compacte que les ſubſtances qui en ſont recouvertes ; que l’extrait ſéparé par l’eau, eſt peu abondant ſans avoir un caractère véritablement muqueux, & qu’étant deſtinée à envelopper les ſucs mucilagineux, elle n’auroit pu les garantir de tous les accidens ſi elle eût été compoſée des mêmes principes : l’écorce doit donc être d’une nature différente, & ne contenir rien ou peu de choſe de nutritif.

On remarque en effet, que depuis l’écorce épaiſſe de la plus grosse racine juſqu’à la membrane mince de la ſemence la plus imperceptible, cette partie des végétaux eſt conſtamment douée de ſaveur, d’odeur & de couleur ; que de ces attributs réſultent toujours le médicament ou l’aſſaiſonnement, mais jamais l’aliment qui par lui-même eſt inodore & fade : la plupart des végétaux exotiques, que l’on tient dans les Pharmacies pour s’en ſervir au beſoin contre les maladies les plus rebelles & les plus opiniâtres, ſont des écorces. Le quinquina, la caſcarille, le ſimmarouba, la canelle, &c. offrent continuellement des preuves