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ſur les Végétaux nouriſſans.

préſentés. Un bon Curé du bas-Poitou a ſervi d’encouragement dans tout ſon canton : depuis trois ou quatre années il conſacre à la culture des pommes de terre un terrein dont ci-devant il ne tiroit aucun parti ; ſon but a été de venir au ſecours des malheureux dans les temps de cherté : il en conſomme chez lui, tant pour ſa table que pour ſes gens & ſes beſtiaux ; tous y ont pris goût ; les pauvres viennent maintenant demander, à ſa porte, quelques pommes de terre, comme autrefois ils lui demandoient un morceau de pain, & il aſſure que pour ces différens uſages, il épargne plus de cent écus par année, ce qui lui permet de faire d’autres actes de charité. Quel gré les gens de bien ne doivent-ils pas ſavoir à ce digne Paſteur, de ſa conduite & ſon zèle ? Il n’eſt pas un de ſes Paroiſſiens qui ne le béniſſe, & ne le regarde comme leur Bienſaiteur ; pluſieurs Propriétaires commencent à ſuivre cet exemple : c’eſt le moyen d’établir dans une Province, un nouveau genre de ſubſiſtance, & de tirer bon parti des terres incapables de produire des grains, & il y en a beaucoup de cette eſpèce & dans beaucoup de Provinces.