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Recherches

moins à l’aiſe & logés le plus étroitement ; un autre moyen également ſimple, facile & peu diſpendieux pour la multitude des citoyens intéreſſés à garder les grains deſtinés à leur propre conſommation, c’eſt celui que propoſe M. l’abbé Villin, il conſiſte à mettre le blé dans des paniers de paille de ſeigle ayant la forme d’un cône renverſé : on peut en voir les détails dans l’Ouvrage que nous venons de citer.

Toutes les années, il eſt vrai, ne fourniſſent point des grains qui ſoient ſuſceptibles de ſe conſerver, il en eſt auxquels les différens degrés de la végétation ont été ſi avantageux, que de ce concours de circonftances heureuſes réſulte une universalité de bonne eſpèce de blé, qui fait époque parmi les cultivateurs, mais il y a des blés provenans de pays froids, d’années pluvieuſes & récoltés humides, qui menacent ruine dès qu’ils ſont au grenier ; les effets de l’air froid & ſec ſeroient inſuffiſans pour enlever leur humidité ſurabondante, & prévenir la germination qui en eſt la ſuite inévitable : il faut donc leur adminiſtrer un ſecours prompt, & ce ſecours c’eſt l’étuve, qui achève en même