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ſur les Végétaux nouriſſans.

ne travailleroit point s’il n’étoit malheureux, qu’il falloit qu’il fût eſclave pour vivre content, qu’il ne devoit pas être à l’aiſe ſi on vouloit qu’il fût docile ; mais quelque captieux que ſoient de pareils raiſonnemens, dignes ſans doute de ceux qui ont imaginé les premiers le commerce des Nègres, ils ne parviendront point à ſéduire celui qui voit dans l’homme ſon pareil & ſon égal, qui connoiſſant les droits de l’humanité, eſt jaloux de ſon bonheur : il ſemble que nous ferions infiniment plus heureux s’il n’y avoit que les fléaux de la Nature à redouter.

Qu’il me ſoit donc permis d’implorer au nom de l’humanité, les perſonnes riches éclairées & bienfaiſantes qui habitent les campagnes ſur leſquelles le fléau de la diſette pèſe le plus ſouvent : c’eſt ſur-tout à l’approche de la moiſſon que le paysan eſt le plus à plaindre ; manquant de tout, il ſoupire après la récolte, ſe jette ſur le grain qu’il conſomme auſſi-tôt qu’il eſt coupé ; les maladies l’aſſiègent enſuite de toutes parts, & il ignore que c’eſt dans des grains trop nouveaux qu’il faut en chercher la cauſe. Lorſque faute de temps