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ſur les Végétaux nouriſſans.

tous les principes qui les conſtituent, puiſque l’expérience démontre journellement qu’on peut à volonté les réunir, les ſéparer, & changer en entier par ce moyen, leur énergie & leur but. Les fécules des racines dénommées, étant bien lavées, n’ont plus que la propriété nutritive ; une ſimple opération, par exemple, ſuffit pour ôter à l’ellébore, ſa vertu purgative, & ne plus lui laiſſer que ſa vertu tonique qu’on développe par le feu : il y a, comme on voit, dans le même végétal, des parties iſolées plus eſſentiellement actives les unes que les autres.

Une longue infuſion, une décoction bruſquée, peuvent diminuer, déranger, anéantir ou développer les ſubſtances qui agiſſent en qualité de médicamens ; pluſieurs d’entr’elles doivent même quelque choſe de leur effet à la nature des différens menſtrues qu’on emploie néceſſairement pour les avoir à part, ſur-tout lorſqu’on a encore éguifé ces menſtrues par des matières ſalines qui ne laiſſent pas que d’ajouter encore au médicament lui-même.

Il n’en eſt pas ainſi de la matière nutritive ; l’eau ſans aucun agent, ſuffit pour l’extraire