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Recherches

donner aucun ligne d’eſprit ardent ; il ne paroît pas du moins qu’on en ſoit venu à bout juſqu’à préſent, & ſi on en a obtenu, comme le prétendent quelques Auteurs, ce n’eſt qu’en raiſon des ſubſtances ſucrées qu’ils y ont mélangées.

La ſapidité du corps muqueux de la première claſſe, eſt toujours ou acide ou acerbe ou ſucrée ; il eſt rare qu’elle réſide dans les parties des végétaux qui conſtituent leur odeur forte & leur ſaveur piquante : on peut même avancer que le corps muqueux inſipide en eſt le correctif dès qu’on a pu parvenir à combiner l’un avec l’autre. La bryone, le méchoacan, le colchique, dont les racines, comme l’on ſait, purgent aſſez violemment, priſes en ſubſtance, n’ont preſque plus d’eſſet draſtique après qu’ils ont ſubi la cuiſſon. L’amidon, que ces racines renferment, adoucit leur âcreté à peu-près de la même manière que les gommes & les mucilages qu’on associe mécaniquement aux réſines dans l’intention d’en diminuer l’action trop corroſive.

On s’eſt donc trompé en croyant que la vertu principale des végétaux dépendoit de