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ſur les Végétaux nouriſſans.

eſt tellement reſtreint, qu’il faut également certaines occaſions pour ſe le permettre.

L’aliment qui paroît le plus analogue à notre conſtitution, doit, ſuivant l’opinion généralement adoptée, être celui qui ſe diſſout le plus aiſément, & qui fatigue le moins l’individu auquel il va ſervir de nourriture ; or les végétaux ſemblent réunir cette double propriété : auſſi conviennent-ils particulièrement aux enfans, aux vieillards & aux convaleſcens ; on a même obſervé que les paysannes, qui mangent moins de viande & plus de légumes que les femmes de nos villes, ont davantage de lait & de meilleure qualité : cette liqueur, quoiqu’élaborée dans le corps de l’animal, conſerve encore tous les caractères des végétaux dont il s’eſt nourri. Je ne puis croire, dit un très-grand Philoſophe, qu’une enſant qu’on ne ſevreroit pas trop tôt, ou qu’on ne fevreroit qu’avec des ſubſtances végétales, & dont les nourrices ne vivraient que de végétaux, fût auſſi ſujet aux vers, aux coliques, aux diarrhées qui en font périr un ſi grand nombre.

Il eſt conſtant que ſi on examine ſans