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ſur les Végétaux nouriſſans.

l’huile, la graiſſe & le beurre, avec leſquels on les fait cuire ordinairement. Mais, comme l’obſerve toujours M. Poiſſonnier, dans ſon Traité des Maladies des Gens de mer, il faudroit que ces tablettes fuſſent préparées en grand dans les endroits du royaume où le bœuf & les volailles ſont à bas prix, afin que chacune ne revînt pas à plus de deux ſous.

Il y a encore un autre bouillon portatif que la Marine paroît avoir adopté depuis quatre ou cinq ans, & qui a la propriété d’attirer l’humidité de l’air infiniment moins que toutes les tablettes de bouillon connues ; c’eſt la poudre qu’a compoſée M. Acher : elle réunit le double avantage d’être à très-bon compte, & de préſenter le mélange d’un de nos meilleurs farineux avec un extrait de viandes & des aromates appropriés ; cette aſſociation eſt d’autant plus eſſentielle, que dans une infinité de circonſtances, & ſur-tout dans les maladies fébriles, le bouillon, purement de viande, eſt extrêmement dangereux, ainſi qu’on peut le voir dans la Diſſertation très-détaillée qu’a publiée à ce ſujet M. Laudun, Médecin à Taraſcon en Provence.