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Recherches

que ce mucilage plus ou moins pur, plus ou moins parſait, que l’on retrouve encore avec quelques modifications dans les animaux qui s’en ſont nourris.

Les différens états où ſe trouve la matière nutritive placée au milieu d’une infinité de ſubſtances de propriétés oppoſées & répandues en même temps dans toutes les parties de la fructification des Plantes, ces différens états, dis-je, de la matière nutritive, ont déterminé à en ſaire pluſieurs claſſes que l’on a déſignées ſous le nom de corps muqueux avec des épithètes qui annoncent ſon impreſſion ſur l’organe du goût.

Cependant, quelles que ſoient les raiſons qui aient pu porter à adopter la diſtinction établie à cet égard, je crois qu’il eſt poſſible de diviſer la ſubſtance qui nourrit, en corps muqueux ſapide & en corps muqueux inſipide ; ſous ces deux dénominations on peut ranger tous les alimens.

Le corps muqueux ſapide ſemble devoir ſon état à la préſence d’une matière ſaline, que la végétation ou le temps ont combinée au point de n’être preſque plus ſenſible à nos