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ſur les Végétaux nouriſſans.

dont je parle, on pourroit y faire ſervir les végétaux que je propoſe ; l’amidon retiré des racines qui en contiennent, étant mêlé avec partie égale de pulpe de pommes de terre, & converti en biſcuit ſuivant le procédé que nous avons décrit, ſeroit une nourriture toute prête à être employée au beſoin : on le concaſſeroit groſſièrement & on l’expoſeroit de nouveau au four en ayant l’attention de ne pas l’y laiſſer brûler ; il en réſulteroit une ſubſtance qui, à mesure qu’elle ſeroit plus diviſée & plus deſſéchée, ſeroit moins ſuſceptible d’altération, acquerroit beaucoup de volume dans l’eau, & prendroit aiſément avec un peu de beurre & de ſel, la forme & le goût d’une très-bonne panade.

Pour connoître le degré alimentaire de la panade dont il s’agit, j’ai déterminé un Invalide de bon appétit à en manger deux jours de ſuite, ſous la condition que pendant ce temps je ſerois ſeul ſon pourvoyeur & ſon cuiſinier ; ſix onces ayant bouilli un moment dans ſuffiſante quantité d’eau où il y avoit du ſel & du beurre, il en eſt réſulté une panade dont mon homme a avalé la moitié