de détermination particulière, peuvent néanmoins accompagner preſque tous les mets ; ce ſont d’abord la moutarde & les cornichons : nous avons diverses racines capables de les remplacer ; celles du raifort, par exemple, étant râpées, ſont la moutarde des Allemands ; la racine de paſſerage, les pouſſes vernales de l’arète-bœuf & du genêt, feroient l’office des cornichons : il ſuffiroit de les faire blanchir dans l’eau avant de les confire au vinaigre, les cornichons ſans cette précaution perdent de leur fermeté & de leur couleur, qu’on devroit défendre de communiquer par le moyen du cuivre : l’ail des vignes ſuppléeroit l’ail cultivé ; le calamus aromaticus, les épices ; les ſemences de la terre-noix, de la nielle cornue & du curage, le poivre ; le perſil des marais, le gingembre ; les boutons de fleurs de genêt, de ſouci-d’eau & d’aubépine, les capres ; enfin le nelilot, l’origan & la tanaiſie, produiraient à peu-près le même effet que la ſarriette, la ſauge, le thim, le laurier & le baſilic.
Qu’on ne ſoit pas étonné ſi dans le nombre des aſſaiſonnemens que les végétaux incultes