qu’à relever la fadeur des alimens ; pluſieurs à la vérité paroiſſent ſur nos tables comme des mêts particuliers dont l’habitude ou la néceſſité ont fait dans quelques cantons un beſoin auſſi impérieux que celui de l’aliment principal.
Il nous paroît donc encore indiſpenſable d’énoncer ici au moins les noms des Plantes ſauvages qui peuvent ſervir dans les cas dont il s’agit, d’autant mieux que ſuivant l’obſervation très-judicieuſe de M. Villemet, c’eſt fournir de nouveaux moyens de ſubſiſtance moins coûteux pour les pauvres, parce qu’ils ne ſont pas en concurrence avec les riches pour ſe les procurer ; elles peuvent d’ailleurs ſervir en attendant le retour de nos Plantes potagères ordinaires, à remplacer celles que la ſaiſon ou d’autres circonſtances auroient rendu fort rares, & à augmenter leur nombre. Nous les propoſons avec d’autant plus de ſécurité, que les Anciens s’en ſervoient autrefois en cette qualité, qu’au déſaut d’autres, elles ſont encore uſitées dans quelques cantons.
Les Plantes douces & mucilagineuſes ſe trouvant dans toutes les ſamilles, il n’en eſt