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Recherches

il étoit poſſible d’attribuer la ſaculté alimentaire : cette opinion s’eſt même perpétuée juſqu’à ce qu’on ait mieux connu le mécaniſme de l’aliment, ſa manière d’être dans les individus qui le renfermaient, enfin quels étoient ſes véritables effets dans l’économie animale.

Les phénomènes de la digeſtion font voir qu’il y a dans l’aliment appartenant, ſoit au règne végétal, ſoit au règne animal, différentes ſubſtances ayant chacune des propriétés particulières néceſſaires à ſon eſſet : l’une eſt un mucilage plus ou moins parfait, que l’eau diſſout ; l’autre eſt une matière ſapide, ſouvent odorante, que nos organes aperçoivent aiſément, & que l’on doit conſidérer comme l’aſſaiſonnement ; enfin la troiſième eſt un corps ſolide, indiſſoluble, moins varié dans ſa forme & dans ſes effets que les deux premiers : ſa fonction principale eſt de leſter l’eſtomac.

On conçoit aiſément que ces trois ſubſtances qui conſtituent l’aliment en général, ſe rencontrent rarement enſemble dans le même individu, & que plus ſouvent elles ſe trouvent diſtribuées ſéparément dans les différentes