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part : ce n’eſt point que dans une diſette momentanée & extraordinaire on n’ait mis ſouvent à contribution des ſubſtances que la Nature n’avoit pas deſtinées à la nourriture, comme la racine de pied-de-veau, par exemple, qui eſt de toutes nos Plantes indigènes, la plus approchante du magnoc par ſa qualité cauſtique, & cependant nutritive, moyennant une préparation. Mais l’homme, accablé autant par la ſamine, que par les ſuites fâcheuſes qui peuvent en réſulter, ne ſauroit jouir paiſiblement de ſes facultés ; ajoutez encore que le paſſage trop bruſque d’un genre de nourriture à l’autre, quelle qu’en ſoit la ſalubrité, ne doit pas être exempt d’inconvéniens.

En ſaiſant autrefois quelques recherches ſur le principe eſſentiellement nutritif des végétaux farineux, j’ai été conduit naturellement à l’examen de la ſubſtance ſavoureuſe, que le goût de la bonne chère a cherchée & trouvée dans une infinité de matières connues ſous le nom d’aſſaiſonnement, & ſi nous réfIéchiſſons à l’uſage que nous ſaiſons tous les jours des Plantes cultivées dans les potagers, nous verrons qu’elles ne ſervent effectivement