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ſur les Végétaux nouriſſans.

en conſiſtance d’extrait, devoit être conſidéré comme le principe actif de ces ſemences légumineuſes, tandis qu’il ne ſeroit en partie que la matière extractive de leurs écorces ; le grain, le fruit, la plante, la chair, après avoir bouilli long-temps avec l’eau, ſe trouvent encore dans leur premier état d’intégrité, remplis d’une matière extractive que la chaleur a combinée avec la ſubſtance fibreuſe, au point d’en former un corps indiſſoluble, qu’aucun menſtrue ne peut attaquer.

Mais ſuppoſons qu’il ſoit poſſible d’avoir tout l’extrait contenu dans une ſubſtance végétale ou animale, cet extrait pourra-t-il jamais ſervir par ſa nature & ſa quantité, à indiquer le degré alimentaire du corps dont il eſt ſéparé ? Ne voyons-nous pas que les animaux ſont d’autant plus abondans en matière muqueuſe, qu’ils ſont plus jeunes ? Perſonne ne conteſte qu’un vieux coq fourniſſe davantage de nourriture, proportion gardée, qu’un poulet ; que le veau & l’agneau ſont moins ſubſtantiels que le bœuf & le mouton. N’avons-nous pas des ſemences très-mucilagineuſes, telles que la graine de lin par exemple, que