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Recherches

l’amidon qui, dans cette circonstance, agit à la manière des gommes & des mucilages employés souvent en Pharmacie à dessein d’atténuer la vertu trop active des médicamens : ainsi le pied-de-veau, les renoncules, les iris, ne peuvent servir d’aliment quoiqu’ils aient subi des lotions alkalines, une torréfaction ou une cuisson préalable ; il faut indispensablement les râper, & n’employer que leur amidon. Les hommes ne se trompent-ils pas déjà assez souvent sur le choix des alimens, sans leur offrir encore des ressources prétendues contre la famine, qui leur occasionneroient mille maux plus cruels que la disette !

Ce seroit sans doute ici le lieu de déterminer la nature des différens sucs qui constituent les semences & racines qui nous ont occupé jusqu’à présent, d’indiquer la proportion d’amidon qu’elles fournissent, par comparaison avec celle de leurs parties fibreuses ; a combien enfin reviendroit l’aliment qu’on en prépareroit. Nous ne tarderons pas à faire voir s’il est réellement possible d’établir quelque chose de clair & de précis à ce sujet.