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ſur les Végétaux nouriſſans.

Plantes ou leurs parties renferment des sucs & parenchymes vénéneux, il ne faut jamais espérer que la dessiccation ou la cuisson en fasse un comestible ; il n’écoute & n’entend rien ; il n’en continue pas moins d’appeler du nom de pain, des galettes plates & visqueuses qui n’ont pas fermenté ; il confond les végétaux farineux avec ceux qui ne sont que mucilagineux, propose à ses compatriotes dans les temps de disette, des Plantes exotiques, cultivées, ou bien il indique les Plantes indigènes qui viennent par-tout, & auxquelles la négligence du Cultivateur & les intempéries des saisons ne sauroient nuire ; enfin il ne paroît occupé qu’à accumuler les volumes & les erreurs.

La cuisson & la torréfaction, recommandées par quelques Auteurs de réputation, comme des moyens suffisans pour détruire l’acrimonie de certaines substances végétales, sont très-équivoques ; elles ne peuvent tout au plus que diminuer l’intensité de l’effet, soit en volatilisant leur principe délétère, soit en enlevant par la décoction une partie de la matière extractive, ou bien en combinant