Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/248

Cette page n’a pas encore été corrigée
230
Recherches

Quelle est en effet la plante connue qui pourroit lui disputer ces avantages ?

Dans le nombre des végétaux que je propose, il en est deux espèces que l’on aura toujours sous la main, le marron d’Inde & le gland ; les arbres qui portent ces deux fruits, sont l’un trop utile, & l’autre trop agréable pour jamais manquer dans nos forêts & dans nos jardins ; quant aux autres, leur abondance ne pourroit-elle pas être comparée à celle de deux Plantes que l’on mange au printemps en salade, la raiponce & le pissenlit ? Rien n’est plus commun, rien n’est moins cultivé.

Le riz, comme l’on sait, tient le premier rang dans les autres régions de la Terre, comme le froment parmi nous ; mais les différentes tentatives essayées pour en faire du pain, n’ont été suivies d’aucun succès ; ce seroit même une folie en temps de disette de s’obstiner à vouloir lui donner cette forme, ou de le mêler avec les substances qui y sont propres ; sa farine, quelque blanche qu’elle soit, étant confondue avec celle du meilleur blé, rend le pain qui en résulte, compact, indigeste & très-susceptible de se durcir.