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ſur les Végétaux nouriſſans.

Il est donc démontré que l’amidon étant de la même nature dans les différentes parties de la fructification des Plantes, il pourroit être employé dans tous les cas où celui du blé est nécessaire ; les racines des Plantes vénéneuses incultes, dont nous donnerons bientôt une liste, sont assez abondantes dans le Royaume pour fournir à la consommation de l’amidon, sans qu’il soit nécessaire d’en faire des semis & des plans, comme on l’a proposé ; l’opération pour l’en extraire, n’est ni plus dispendieuse, ni plus pénible que celle adoptée pour les semences : dans le premier cas, l’amidon est lié en partie avec un mucilage qu’il faut détruire par la fermentation ; dans le second cas, au contraire, il suffit de déchirer les réseaux fibreux qui le renferment : le reste du travail n’est pas différent de la pratique usitée dans les ateliers des Amidonniers.

On a déjà indiqué, il est vrai, le marron d’Inde, la féve blanche & le blé de Turquie, pour l’objet en question, mais autant valoit-il dire leur farine, puisqu’il s’agissoit seulement de faire sécher ces différentes semences, & de les réduire en poudre ; or pour en retirer