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ſur les Végétaux nouriſſans.

les déguisemens sans nombre sous lesquels l’amidon se présente, c’est toujours lorsqu’il est parfaitement lavé, un seul & même corps, dans lequel il est impossible aux organes les plus fins & les mieux exercés, de saisir la moindre trace du végétal d’où il a été séparé.

Si, comme on l’a cru pendant long-temps, l’amidon étoit la substance elle-même du végétal, réduite en poudre, il ne pourroit certainement pas être dissous en entier dans l’eau sans laiſſer en-arrière un résidu fibreux ; s’il étoit formé des mêmes principes qui constituent les substances âcres, corrosives & amères d’où on l’extrait nécessairement, la fermentation, ainsi que la cuisson, y développeroient quelques-unes de leurs propriétés : mais après avoir fait cuire différens amidons seuls sans ajouter aucun assaisonnement afin de ne rien masquer, & après les avoir donné à goûter a plusieurs personnes, elles n’y ont reconnu qu'une parfaite insipidité, caractère de la matière alimentaire.

On ne peut donc se dispenser de considérer l’amidon comme un principe particulier à part