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Recherches

de se servir d’instrumens de bois pour agiter le mélange ; car si on y trempoit les mains, on pourroit être exposé à des fluxions érésipélateuses ou à des picotemens douloureux occasionnés par l’acrimonie des sucs de la plupart de nos végétaux.

Les amidons retirés des semences & racines mentionnées, étant bien lavés & séchés, sont absolument semblables entr’eux ; mais il ne suffit point de les avoir séparés des corps où ils se trouvent renfermés, il faut encore dire comment il est possible de s’en nourrir : on peut les introduire seuls ou mélangés avec la pulpe de pommes de terre, dans la pâte des différens grains, pour augmenter la quantité de pain : on peut en préparer du pain sans le concours d’aucune farine, d’après le procédé que nous avons décrit précédemment ; mais si la pomme de terre venoit aussi à nous manquer, on trouveroit l’excipient & le moteur fermentescible, dans les fruits pulpeux de la famille des cucurbitacées, tels que le potiron, la citrouille, que l’on fait entrer quelquefois dans la pâte de froment à différentes doses : enfin, à défaut de tous ces secours, les amidons représentant